photo: S. Ouradou

dimanche 29 janvier 2012

pour le budget départemental 2012: l'humain d'abord!

C’est la double peine pour les habitants de la Seine Saint Denis : trop souvent victimes de la précarité et des bas salaires, ils sont touchés en plus par la politique de casse des collectivités territoriales entreprise par le gouvernement Sarkozy. Son allégeance aux grands groupes financiers et bancaires se traduit par la privatisation des services publics rentables, la diminution des postes d’enseignants, la fermeture de services hospitaliers… brefs, par la réduction de tous les services publics.

Nous avions proposé, puis poussé Claude Bartolone à mener combat pour le département et il avait clamé haut et fort sa détermination avec son budget de révolte en 2010 et son budget militant en 2011. Un appel à une plus grande mobilisation de la population et des associations aurait certes été préférable à la campagne d’un homme seul, fut-il une personnalité nationale, mais cette campagne avait eu au moins le mérite de dénoncer cette situation et de montrer ce qu’il faudrait changer en 2012.

Mais pour 2012, alors que la situation du conseil général s’est considérablement aggravée, Claude Bartolone ne prévoit ni budget de révolte ni mobilisation citoyenne.


Dans chaque service, nous assistons à des diminutions de moyens et le personnel n’arrive plus à faire face. Le président du conseil général s’apprête à annoncer aux maires du département le gel des aides à l’investissement pour les équipements sportifs et culturels, investissement pourtant si utile pour les citoyens et générateur d’emplois. Faute de moyens, il a choisi pour construire des collèges et les rénover de passer sous les fourches caudines des géants du BTP avec une facture salée à la clef. C’est aussi l’entretien à minima des routes ex-nationales et départementales et des voiries, le gel du nombre d’éducateurs spécialisés, le tour de vis sur les budgets de fonctionnement des collèges et le manque de personnels d’entretien. C'est la confirmation de la fin du remboursement à 50% de la carte Imagine R et l’annonce d’aucune réduction du tarif de la carte Améthyste…

Nous ne nous trompons pas d’adversaire. Depuis 2004, le gouvernement s’est débarrassé d’une part importante des dépenses sociales : RSA, Allocation Personnalisée d’Autonomie et Prestation de Compensation du Handicap. Si nous sommes pour la décentralisation, l’APA et le RSA sont des prestations nationales qui nécessitent une solidarité nationale. Le manque de compensation de ces transferts coûte aujourd’hui près de 900 millions € au département!

Mais il n’y pas de fatalité. La Seine Saint Denis est riche de sa jeunesse, de son dynamisme. Nous ne pouvons accepter une attitude consistant à voter un budget en attendant des jours meilleurs après les élections de 2012. Quelque soit le gouvernement issu des élections, il faudra lui faire entendre nos exigences. Les déclarations du candidat socialiste mettant en avant la réduction rapide du déficit et la faiblesse de ses marges de manœuvre nous inquiètent.

Pour toutes ces raisons, nous appelons à une mobilisation citoyenne avec les élu-e-s, les syndicats et les associations. Nous allons leur proposer dans les semaines qui viennent des débats autour de différentes thématiques et nous les invitons à une réunion départementale le 10 février à La Courneuve pour renforcer un front de gauche capable de mobiliser pour résister et construire ensemble l’alternative. L’Humain d’abord !

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