photo: S. Ouradou

lundi 8 novembre 2010

Lettre ouverte aux forces de gauche de Saint-Denis

Cher-e-s camarades,


Les élections cantonales vont avoir lieu le 20 mars prochain. Conseillère générale depuis 2004, élue par toute la gauche, je serai à nouveau candidate pour le Canton nord-ouest de Saint-Denis.
C’est pourquoi, je m’adresse aujourd’hui à toutes les forces de gauche.

Depuis 2004, nous sommes face à une droite de revanche et de liquidation sociales. Avec l’élection de Nicolas Sarkozy les choses se sont particulièrement aggravées.
Ce pouvoir mène une politique tournée vers les plus riches, au détriment de toutes les couches de la société et particulièrement des plus fragiles.
On le voit, entre autres, avec la volonté de liquider la retraite à 60 ans, les suppressions massives de postes dans l’Education nationale comme dans l’ensemble des services publics, les déremboursements en matière de santé, les atteintes au logement social, dont la scandaleuse non rétroactivité de l’APL.
C’est une politique qui vise à supprimer tout ce qui fait la spécificité de notre contrat social et en premier lieu tous les acquis sociaux depuis le Front populaire et ceux issus du Conseil national de la résistance à la Libération.

Communiste, je milite pour une gauche combative qui propose d’autres choix que le libéralisme pour imposer la justice sociale et fiscale, qui s’attaque enfin aux inégalités territoriales et sociales. Une gauche écologique et populaire qui répond au défi contemporain de la rencontre des questions sociale et environnementale.
Une gauche qui résiste à la droite et ouvre des perspectives résolues de transformation sociale, sans mollesse et avec crédibilité. Une gauche de projet et non une gauche de simple rejet.
C’est bien l’axe premier de ma candidature.

Au plan départemental, je me suis battue, en liaison avec les habitants, avec la même détermination, dans la continuité des Conseillères générales Michèle Mittolo et Claudie Gillot-Dumoutier.
Je me suis prononcée pour une action résolue contre les transferts de charges de l’Etat non compensés. Le combat engagé lors du budget départemental doit continuer pour obtenir le remboursement des 640 millions que le gouvernement doit et qui pèsent sur nos capacités à répondre aux besoins des Séquano-Dionysiens.
Dès mon élection en 2004, j’ai porté la revendication, proposition issue de ma campagne électorale, d’un quotient familial pour la cantine des collèges qui a provoqué une importante augmentation de la fréquentation.
J’ai participé à la décision de rembourser à 50 % la carte Imagin’R pour tous les jeunes et à une aide pour les élèves de 6ème à l’acquisition d’un ordinateur, malheureusement supprimés aujourd’hui. De même, les subventions aux associations culturelles et sportives du Conseil général ont été amputées. Or nous connaissons tous leur importance dans le tissu local et pour le vivre-ensemble dans nos quartiers.
Je me bats pour que les besoins du quotidien restent une priorité du Conseil général et pour que toutes ces aides soient rétablies.

J’allie mon action au Conseil général avec celle de 1ère adjointe au maire. J’agis avec vigueur et détermination, avec Didier Paillard et la majorité municipale dans sa diversité, tout comme avec Patrick Braouezec et la Communauté d’agglomération, pour contrer les effets de la politique gouvernementale par une politique sociale solidaire, l’amélioration de la vie dans nos quartiers et une action difficile mais déterminée pour qu’il fasse mieux vivre à Saint-Denis.

Telles sont brièvement rappelées les raisons qui me portent légitimement à solliciter de nouveau les suffrages des habitants du canton nord-ouest.
Beaucoup reste à faire. Face à la politique de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement et les menaces qu’il fait peser sur les collectivités locales, ce n’est ni le moment de lâcher, ni le moment de faiblir.
Aussi, je m’adresse à toutes les formations de gauche, présentes sur Saint-Denis, pour nous rencontrer, échanger nos points de vues et réfléchir ensemble à la meilleure façon de s’opposer et combattre la droite et garantir un Conseil général de Seine-Saint-Denis bien ancré à gauche.
Le premier objectif qui doit nous être commun reste de battre la droite. Et largement, car il faut que ces élections soient une sanction franche et massive de la politique menée depuis 2007.

Bien sûr, nous avons des approches différentes. Mais ne brouillons pas le message unitaire que porte le formidable mouvement social pour défendre la retraite à 60 ans à taux plein. Répondons à la confiance que réclame la jeunesse dans le refus qu’elle exprime aux côtés des salariés d’une société d’exclusion et dans sa revendication d’un avenir plus juste.
Examinons ce que nous avons en commun, ce que nous pouvons porter ensemble car je souhaite que ma candidature soit celle du plus large rassemblement possible de la gauche.
En travaillant au plus près avec les gens, comme je le fais depuis mon élection, nous pouvons faire de notre diversité une force, dans le respect de chaque sensibilité.
Conseillère générale sortante, je pense sincèrement pouvoir réaliser ce rassemblement sur ma candidature.
Soyons à la hauteur des attentes de nos concitoyens qui attendent de la gauche des propositions, localement et nationalement, qui leur permettront de vivre mieux et de reprendre espoir en la gauche.
Mais aussi, à tous ceux que la gauche a pu décevoir, de retrouver le chemin de l’action et des urnes.

A Saint-Denis, je pense que c’est possible. Je pense surtout que c’est nécessaire.
D’autres échéances viendront, rien ne serait pire qu’une nouvelle déception.
C’est dans cet esprit que je prends cette initiative de rencontre pour réaliser le rassemblement nécessaire de la gauche, pour gagner, pour les Dionysien-ne-s.


Je vous prie de recevoir, cher-e-s camarades, mes salutations les plus cordiales.



Florence HAYE

Conseillère générale de Saint-Denis

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