Ma déclaration à la mairie le soir de la victoire

Mesdames et Messieurs, chers amis,

Je veux tout d’abord adresser mes félicitations à l’ensemble des Dionysiennes et des Dionysiens qui ont voté ce dimanche 27 mars 2011

Je remercie très chaleureusement les électrices et électeurs de Saint-Denis qui m’ont renouvelé leur confiance en me réélisant conseillère générale.

C’est le résultat pour partie, je le crois modestement, du bilan de mon mandat que le maire a évoqué.

C’est le résultat encore de la clairvoyance des Dionysiens. Au 2ème tour la participation a progressé. Les électeurs n’ont pas permis que la droite, largement battue au 1er tour, arbitre le second tour. Communistes, républicains, socialistes et écologistes, ils ont su faire ce dont les appareils politiques ont été incapables. Se rassembler derrière la candidate de gauche arrivée en tête au premier tour.

C’est le résultat surtout des dizaines de citoyens, hommes et femmes, de sensibilités et d’engagement divers, qui nous ont fait l’honneur de se rassembler et d’agir autour de notre candidature à Hanafi Aouragh et à moi-même.

Vous avez gagné ce soir.

Pendant sept mois au plus près des Dionysiens, nous avons mené ensemble une campagne populaire, dans tous les quartiers, une campagne qui donne la parole à chacun. Cela nous a permis de partir des besoins, de mobiliser les ressources d’énergie, d’inventivité, pour construire des réponses collectives, élaborer des solutions nouvelles pour améliorer la vie quotidienne.

Ces propositions constituent notre engagement commun. Elles ne comportent aucune promesse démagogique.

En me choisissant vous n’avez pas délégué votre pouvoir à une élue qui prétend pouvoir faire à votre place. Vous avez choisi une conseillère générale qui sait qu’elle ne pourra agir utilement qu’avec vous et votre intervention. Mon engagement majeur est tout au long de mon mandat de demeurer une interlocutrice disponible, d’être là au quotidien dans les luttes et pour faire avancer les projets.

Le mandat que je reçois de vous, en pleine conscience de mes responsabilités, est celui de l’intervention populaire.

C’est notamment le cas pour obtenir le rétablissement des aides que nous avions gagnées et que le Conseil général confronté aux 700 millions d’euros que l’Etat doit à la Seine-Saint-Denis, a choisi de supprimer.

Nous refusons de voir les habitants subir le désengagement de l’Etat.

Le mandat sera à l’image de la campagne. Il nous faudra lutter ensemble pour les droits.

Je ferai tout pour favoriser une mobilisation de très grande ampleur sur l’enjeu majeur de la réussite scolaire.

Avec les enseignants, les personnels et les parents nous auront à batailler pour les moyens à la hauteur de ce droit. La jeunesse est l’atout majeur de notre ville et de notre département. L’ensemble du monde adulte a la responsabilité de tout faire pour exprimer ses possibilités. Le gâchis actuel de la mise en échec de trop de jeunes est intolérable.

La vie des habitants du canton et de la ville va changer. C’est la vie quotidienne ici et maintenant qui nous préoccupe. Deux grandes réalisations sont au cœur de notre ambition sociale et écologique : le plan de résorption de l’habitat indigne et l’arrivée de deux nouvelles lignes de tramways.

Le suivi des citoyens sera essentiel. Il s’agit de garantir que la requalification de l’habitat se fasse avec et pour les habitants ou encore d’imposer des parcours cyclables le long des tramways.

Nous partageons une grande joie de ce soir.

Cette joie n’est pas triomphaliste.

Ce n’est pas une joie mauvaise à l’égard de mon adversaire.

L’abstention demeure très forte. Chaque jour de mon mandat, je ne l’oublierai pas.

Le sens profond de mon action sera de consacrer toutes mes forces à donner tort à tous ceux qui désespèrent de la capacité de la politique et surtout de la gauche à changer les choses.

La démocratie ne finit pas avec l’élection. Elle commence.

Ensemble nous nous donnerons toujours plus de raisons d’être fiers et d’aimer Saint-Denis pour tous.