photo: S. Ouradou

vendredi 4 mars 2011

Rencontre sur la culture avec Jack Ralite et des acteurs culturels du territoire: "Créativité, le coeur de la Seine-Saint-Denis"

Dimanche 6 Mars 18h
Atelier de Nicolas Cesbron
65 rue Paul Eluard



Jack Ralite
 

Voici l'invitation pour la rencontre sur la culture ce dimanche à 18h. Venez nombreux! La culture a toujours été un enjeu essentiel du Conseil général de la Seine-Saint-Denis. Au moment où le gouvernement essaye d'empêcher les différentes collectivités de s'occuper de politiques qui ne sont pas strictement de sa compétence, au contraire plus que jamais le département ne doit pas baisser pavillon et laisser se "marchandiser" la place de la culture, de toutes les cultures dans notre société. Ici, plus qu'ailleurs, la culture est synonyme de liberté, de vivre-sensemble, d'expression et d'intelligence partagée.
En fin de message, vous trouverez quelques pistes travaillées dans nos premières rencontres en atelier. Ce sera aussi l'occasion d'échanger sur ces propositions.
Artistes de premier plan, renouvellement des formes et invention des styles, pratiques amateurs en effervescence, traditions revisitées : la Seine Saint-Denis est une terre d’artistes reconnue dans le monde, un carrefour culturel essentiel en France.

Des politiques culturelles locales ambitieuses ont permis le dialogue entre la création artistique et ce territoire. Avec l’idée chère à Jack Ralite d’une culture pour tous de haut niveau, et d’une culture émancipatrice pour chacun, elles ont construit au fil du temps (théâtre de la commune d’Aubervilliers, TGP, MC de Bobigny, Zingaro à Aubervilliers, Académie Fratellini, festival de musique, festival des cultures urbaines, salon du livre pour la jeunesse, ludothèques etc…) .

Florence Haye est porteuse de cet élan.

Cette haute ambition se heurte à d’autres visions. Sarkozy tente avec Frédéric Mitterrand « la culture pour chacun ». Sous couvert d’une meilleure écoute des besoins, ils prônent en réalité une politique de la demande, où la créativité laisse place à des « produits » rentables. Chacun, selon son niveau social est amené à consommer un produit standardisé qui lui correspondrait.

Notre force, ici, est justement de penser le territoire comme un espace d’éducation, d’invention et de partage, dès le plus jeune âge, dès l’école. D’imaginer la ville comme force collective d’innovation où l’artiste propose une vision, un regard sur le monde, parce qu’ici la pensée et la création ont à voir avec le brassage, la différence, le partage, le débat, la combativité et l’espoir derrière les vies chaotiques.

Encore faut-il que les capacités des citoyens, des habitants, soient reconnues comme une force positive, aux antipodes de l’image du ghetto indistinct et misérabiliste ! que les talents des jeunes puissent non seulement émerger mais être reconnus dans leur propre territoire, comme un label de renom.

Encore faut-il endiguer les mesures départementales qui mettent à mal les actions exemplaires qui ont fait leurs preuves : les baisses des subventions par exemple de Zebrock , de Livres au trésor. D’autres n’en ont pas du tout comme les classes Cham au collége.
Il ne s’agit pas seulement de soutien financier mais d’un changement radical d ‘approche. Certaines mesures privent les artistes, les enseignants, les associations, d’initiative, au profit de structures nivelantes et descendantes où les projets clés en mains sont à prendre ou à laisser.

Faire exister, faire connaître, faire partager : le département doit avoir une ambition à la hauteur de la créativité de ses habitants, de sa jeunesse, de sa diversité.

La culture est indispensable au développement urbain, social, économique, comme au développement des individus. Il ne s’agit pas d’enjeu d’image et de prestige mais d’une nécessité. C’est pourquoi la culture ne peut être menacée comme la variable d’ajustement d’un budget en difficulté au profit de compétences dites « obligatoires ».

La culture est l’une des clés de l’avenir de ce territoire. Elle ne peut être bradée.

Florence Haye souhaite construire collectivement cette action au conseil général.

Nous, peintres ou sculpteurs, musiciens du baroque ou du hip hop, slameurs, cinéastes, plasticiens, danseurs, photographes invitons tous ceux que la culture enthousiasme ou préoccupe, pour un dialogue et une plate-forme de propositions.

Quelques pistes évoquées dans nos premières rencontres :

• Créer un site Internet dédié à la culture et la création du 93.
• Créer un festival de rue permettant à tous les artistes d’exposer leur savoir-faire
• Faire des relations presse pour informer les journalistes dans le territoire et en dehors du territoire de tous les projets culturels... donner de la visibilité et de la notoriété aux acteurs de la culture il sera plus facile d’intéresser à la fois les élus mais aussi des fonds privés qui souhaiteraient faire du mécénat.
• Étudier la création d’une salle de spectacle (quels besoins ? quels publics ?)
• Soutenir et développer la place des pratiques amateurs
• Permettre l’intervention des artistes et du public dans la politique culturelle menée…

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