Voici la déclaration que nous avons adressée, avec mes collègues du groupe, aux agents départementaux mis en difficulté dans leurs missions de service public par les transferts de charge non intégralement compensés du gouvernement, alors que les besoins sont sans cesse accrus.La situation financière du département est particulièrement tendue, l’Etat nous doit 700 millions €. Cependant, nous continuons de penser qu’une politique départementale claire et véritablement engagée reste indispensable, notamment en matière de choix de gestion du personnel du Conseil général.
Cela touche particulièrement les agents travaillant dans le champ social, au bénéfice des publics en difficulté, des personnes âgées ou en situation de handicap et dans le domaine de l'aide sociale à l'enfance.
Cela s'accompagne au niveau départemental d'un management du personnel avec beaucoup de pression ou d'un recul du nombre de remplaçants pour faire face aux surcharges de travail.
Même si les difficultés financières du département ne nous permettent pas de pallier la volonté politique de casse du service public de la part de la Droite au pouvoir, nous continuons à demander au président Claude Bartolone un vrai espace d'échanges et de réflexion avec les personnels et les élus de la majorité et ce dans l'intérêt évident du service rendu aux habitants du département.
L’Etat impose une Révision Générale des Politiques Publiques pour obliger les collectivités territoriales à réduire l’intervention publique et encourager l’externalisation d’activités « marchandisables ». En asphyxiant nos finances, il souhaite, comme la droite départementale, contraindre les collectivités à une réduction des moyens humains, à la stagnation des salaires des agents. Trop de coupes ont déjà été opérées sur des secteurs importants de l’action de notre département (culture, mobilité…), trop d’impasses ont été faites sur l’emploi départemental.
Le service public départemental n’est plus seulement en danger, son démantèlement est déjà engagé.
Lors des CTP/CHS exceptionnels du 10 juin, les syndicats ont redit les difficultés fortes des agents de notre département à assurer un service public efficace, répondant aux besoins des habitants de la Seine Saint-Denis. Les agents pointent l’absence d’un projet départemental placé à la hauteur des besoins de la population.
Le « management » en cours au Conseil général est à remettre en question. La mise en place d’un nouveau procédé d’évaluation de la valeur professionnelle (pourtant facultatif) centrée sur l’atteinte d’objectifs individuels, témoigne d’une vision du service public, d’une méthode de gestion du personnel à laquelle nous refusons de nous associer.
Le sort réservé aux collectivités territoriales nécessite une véritable solidarité au sein de notre administration, toutes catégories et tous niveaux hiérarchiques confondus. C’est pourquoi nous jugeons indispensable de créer de véritables espaces d’écoute et de débat sur les problématiques rencontrées par le personnel du Conseil Général, de définir des perspectives de lutte contre ces conditions de travail toujours plus difficiles et le rôle des agents dans ce combat. Les réponses apportées par la direction générale, notamment sur le non remplacement de certains postes, ne tiennent pas suffisamment compte de la réalité des besoins des services et de la population. Une centaine de postes ont déjà été supprimés en 2010.
Notre personnel est très investi et compétent dans ses missions. Il doit être reconnu et valorisé. Notre groupe soutient les syndicats du Conseil général dans leur lutte pour la défense d’un service public ambitieux et de conditions de travail optimales pour tous les agents. Soyez donc assurés de notre écoute et de notre implication, à leurs côtés, dans ce combat.
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