photo: S. Ouradou

dimanche 1 avril 2012

Budget 2012: un vote de résistance et d'espoir


Voici le communiqué du groupe pour expliquer notre abstention sur le vote du budget 2012 du Conseil général. Le combat ne fait que continuer pour obtenir du gouvernement le remboursement du milliard d'euros qu'il doit à la Seine-Saint-Denis depuis les transferts de 2004 et pour que le groupe socialiste comprenne que l'on ne peut continuer à faire payer aux Séquano-Dionysiens les choix dévastateurs socialement de Nicolas Sarkozy.




C'est le plus mauvais budget départemental depuis la loi de décentralisation. L'empreinte des politiques menées depuis 10 ans par la droite est sans conteste ce qui marquera ce budget 2012. A tel point que les 11 élus UMP et Nouveau Centre auraient pu en réclamer la paternité si la RGPP avait été de la partie, comme ils n'ont cessé de la réclamer.
Les collectivités locales sont asphyxiées. Pour notre département, c’est un endettement de 1 milliard €. Ainsi notre groupe a vivement critiqué les coupes effectuées tous azimuts en matière culturelle, sportive, de prévention spécialisée, d'aide aux personnes plus fragiles et aux personnes âgées, avec le moratoire de 3 ans sur les investissements imposé aux villes. Tout comme il s’est opposé la semaine dernière au PPP pour la construction et la rénovation des collèges. On peut d’ailleurs s’interroger sur les motifs qui ont amené le groupe de droite à voter avec le groupe socialiste pour ce processus !
Face à ce saccage de l'action publique départementale, deux solutions sont envisageables : résister ou accompagner. Notre groupe a fait le choix de la résistance en exprimant de vives critiques: Florence Haye sur la Culture, Bally Bagayoko sur la Prévention Spécialisée, Azzedine Taïbi sur les 14 équipements sportifs programmés en 2011 et passés à la trappe du moratoire infligé aux villes, Jean Jacques Karman sur l'injustice de la dette. Tout comme Josiane Bernard sur le développement durable, obtenant le retrait de la hausse prévue sur la taxe d'assainissement.
Pierre Laporte, président du groupe a fortement regretté l'inertie du président Claude Bartolone qui n'a pas pris, cette année, la tête d'un budget de révolte qui aurait pu encourager la mobilisation citoyenne. Et pourtant, rien n'est possible sans elle !

"Penser que la seule péréquation entre les 4 départements de Paris et la petite couronne serait une réponse est une illusion dangereuse" a déclaré Pierre Laporte. "Il faut une nouvelle réforme fiscale orientée vers la taxation des revenus financiers donnant la priorité à la solidarité nationale".
A l'aube d'échéances importantes pour l'avenir du pays, nous n'avons pas voulu aller à la rupture et gâcher les possibilités de modifier à l'avenir en profondeur les orientations budgétaires. Nous réclamons solennellement d'être associés en amont sur les grands projets du département, contrairement à ce qui s’est pratiqué jusqu’à aujourd’hui.
L'abstention critique de notre groupe est porteuse d'un espoir, celui de voir arriver une nouvelle assemblée nationale fortement ancrée à gauche qui permettrait de faire face à l'emprise de la finance sur les budgets publics. Cette gauche de combat se donnerait les moyens de créer un pôle public bancaire appuyant l'action des services de qualité garants d'égalité. Elle réparerait les injustices sociales et territoriales, remplacerait le RSA par une sécurité d'emploi formation tout au long de la vie permettant à chacun-e de vivre dignement de son travail. A ces questions et à cette évocation, Claude Bartolone n'a pas répondu, hier.
Pleinement engagé dans la campagne présidentielle du Front de Gauche et de son candidat Jean-Luc Mélenchon ainsi que dans la campagne des législatives, notre groupe appelle sans attendre à une mobilisation citoyenne nourrie par des actions associatives et syndicales permettant une véritable alternative pour une nouvelle République de partage et de solidarité.
Ensemble, RESISTONS !

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