photo: S. Ouradou

vendredi 22 mars 2013

Notre communiqué avec Bally Bagayoko suite au vote du budget du Conseil général


Après 10 ans de gouvernements de droite et de politiques d’austérité, la situation de notre département est catastrophique tant au plan social qu’au plan financier. Tous les indicateurs sociaux explosent et la situation de nos finances se dégrade d’autant, plus de 60% de nos dépenses étant sociales et non compensées à ce jour en totalité. L’écart explose entre les prestations sociales que nous versons et le remboursement par l’état : on prévoit un écart de 300 millions rien que pour 2013 !

La situation créée et laissée par la droite imposait de reprendre ce « budget militant défendu par un département militant » que proposait le Conseil général, Claude Bartolone, alors Président, se prononçant lors du vote du budget 2012 pour « zéro fiscalité en plus pour les contribuables de Seine-Saint-Denis, parce que c’est juste socialement. Avec la montée des prix de l’essence, de l’électricité, du gaz, avec la dégradation de la prise en charge des frais de santé, avec les risques qui pèsent sur l’envolée des prix, si par malheur la TVA devait être augmentée, je refuse que le Département prélève un euro supplémentaire sur les ménages de Seine-Saint-Denis (…) qui ne sont en rien responsables de la crise. »

Une hausse des impôts n’est pas plus acceptable aujourd’hui.

 
Or, le budget présenté ce 21 mars au vote de l’assemblée départementale contient une forte augmentation de la fiscalité. Ce qui nous conduit à une hausse de 30 % depuis 2008. Et pour atteindre l’équilibre budgétaire, la majorité socialiste a proposé de nouvelles coupes dans les dépenses au service des habitants touchant les crèches, la Culture, le Sport, le Fonds solidarité logement.

 
Ce n’est ni à la hauteur des besoins de la Seine-Saint-Denis et de ses habitants, encore moins des attentes suscitées par les élections de Mai-juin 2012.
 


Aucun rattrapage des dégâts occasionnés  par 10 ans de Droite au pouvoir, pas de suppressions des coupes budgétaires réalisées les années précédentes (carte imagin’R, ordinateur aux 6 ème, hausse de la carte Améthyste etc…)

 
Pourtant l’action de toute la majorité de Gauche du Conseil général auprès du gouvernement a permis des premières avancées : 30 millions d’euros ont été obtenus.

 
Pour continuer ensemble ce combat pour un traitement digne de la Seine-Saint-Denis,  avec notre groupe nous avons fait la proposition d’inscrire par anticipation des recettes nouvelles de l’Etat afin d’annuler toute augmentation d’impôt et ne pas imposer un budget d’austérité aux Séquano-Dionysiens, déjà durement touchés par la baisse du pouvoir d’achat, le chômage et la précarité.

 
Malheureusement, le Président Stéphane Troussel et le groupe socialiste ne nous ont pas suivi et ont maintenu les coupes et la hausse de 5,9% des impôts. Devant ce blocage de nos collègues socialistes  nous n’avons eu d’autre choix que de refuser ce budget.

 
Nous avons voté contre !

 
Parce que nous refusons que les habitants payent la crise. Parce que nous voulions marquer qu’on ne peut indéfiniment gérer le département avec des coupes et des augmentations d’impôts.

Il n’était pas envisageable d’accepter sous un gouvernement de gauche ce que nous avons toujours refusé avec nos collègues socialistes sous les gouvernements de droite.

La vérité, c’est que nous sommes contraints par les traités européens jusqu’au dernier, négocié par la droite et voté par les députés socialistes…avec la droite.

C’est cette règle d’or qui pèse et réduit les moyens de l’Etat et se reporte sur les collectivités territoriales

Si le gouvernement ne prend pas des mesures rapides et fortes pour desserrer l’étau de la finance et des Banques, alors notre pays et notre département vont vers des jours encore plus difficiles, et l’austérité appellera l’austérité.

Notre vote contre est un signal de résistance et de propositions pour aller dans une autre voie.

 
C’est le sens de notre engagement pour Saint-Denis, le choix de l’action pour répondre aux attentes et aux besoins de la population.

Florence Haye et Bally Bagayoko, conseillers généraux de Saint-Denis

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