photo: S. Ouradou

jeudi 20 janvier 2011

Contre la casse du service public de l'éducation, exiger les moyens de la réussite de tous

Sur Saint-Denis, tous les jours nous constatons les conséquences du démantèlement du service public de l'éducation par le gouvernement, en terme de professeurs non remplacés, d'inégalité d'accès à une éducation de qualité et  d'augmentation de l'échec scolaire.
Je serai par conséquent présente à la manifestation nationale à l'initiative des personnels de l'éducation nationale et des fédérations de parents d'élèves et je vous invite à faire de même :
ce samedi 22 janvier à 14h30
du Luxembourg vers le ministère de l'éducation nationale
Voici ci-dessous le communiqué de la ville de Saint-Denis appelant à la manifestation.

A la rentrée prochaine, 546 postes de l’Education nationale seront supprimés dans notre académie : 120 dans les écoles maternelles et élémentaires (alors que 2160 élèves supplémentaires sont attendus) et 426 suppressions de postes dans les collèges et les lycées. Pourtant à Saint-Denis il manque d’ores et déjà 2 psychologues scolaires, 6 enseignants spécialisés (RASED), 4 rééducateurs et 4 médecins scolaires. Nos enfants subissent des records de journées sans classes, faute de remplacements des enseignants. Et l’internat de réussite éducative de Mériel, conçu et mis en œuvre en concertation totale avec l’Inspection académique pour prévenir le décrochage scolaire, pourrait fermer brutalement ses portes dans quelques mois en raison de la diminution pour 2011 de 70% des subventions versées par l’Etat.

Depuis 2007, le gouvernement a multiplié les réformes assassines
- suppression massive de postes : 50 000 depuis 2007, 16 000 à venir en 2011
- suppression de la formation initiale des enseignants avec la fermeture de leurs instituts de formation
- suppression de fait de la formation continue en ne permettant pas les remplacements

La France poursuit le démantèlement de son système d’éducation
Le Ministre de l’Education nationale a demandé aux recteurs de prendre des mesures propres à « gagner des emplois », au mépris des conditions d’enseignement :
- d’où le relèvement des seuils d’ouverture et de fermeture de classes,
- la quasi disparition de la scolarisation des élèves de deux à trois ans,
- la diminution des moyens de soutien aux élèves en grandes difficultés,
- la suppression de matières et d'options au collège et au lycée

Ces choix gouvernementaux conduisent à la fermeture de classes et à la dégradation du service public d’éducation, qui chaque année est davantage dans l’impossibilité d’assurer ses missions en matière d’aide aux enfants en difficulté ou tout simplement de remplacer les enseignants absents.

Une politique de plus en plus inégalitaire
- le rapport PISA réalisé dans les pays de l’OCDE qualifie le système éducatif français de « moyen » car il accentue les inégalités au lieu de les réduire ;
- en dix ans le nombre de jeunes quittant le système scolaire avec un niveau inférieur au CAP a doublé ;
- un rapport de l’Education nationale sur les ZEP établit l’efficacité d’affecter dans les établissements des personnels supplémentaires, de mettre en œuvre des pratiques innovantes et de travail en équipe.

D’autres choix sont nécessaires pour la réussite de tous

La Municipalité appelle l’ensemble des habitants à rejoindre dans la rue les personnels de l’Education nationale et les fédérations de parents d’élèves, contre la politique désastreuse que le gouvernement conduit en matière d’éducation. Nos enfants ont besoin d’un système éducatif dont l’objectif ne soit pas de coûter toujours moins cher, mais de permettre à tous les enfants d’accéder aux savoirs. Nos enfants ont besoin et droit à une école démocratique et ambitieuse, disposant des moyens humains et matériels nécessaires pour la réussite de tous.

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