Voici le communiqué que nous avons publié hier avec Bally Bagayoko suite au vote par le Conseil général de l'augmentation des tarifs de la cantine des collèges. Vous trouverez en pièce jointe l'intervention plus complète que j'ai faite en séance publique.
En 2004, nous avons porté la revendication de la mise en place d’un quotient familial pour la tarification de la cantine des collèges, avec un prix maximal de 2 euros.
Voté en 2006, ce choix politique fort faisait partie de notre ambition pour la réussite de tous les collégiens, avec, pendant le temps du midi, la prise d’un repas équilibré et de qualité et le maintien dans l’enceinte du collège des enfants pour favoriser un moment de cohésion, de socialisation et de détente.
Pour cela, Il fallait qu’un maximum d’élèves puissent accéder à la cantine grâce à un prix très abordable, harmonisé sur l’ensemble du département et progressif pour plus de justice sociale.
De 2006 à 2012, la fréquentation de la cantine est passée de 28% à 55% des collégiens. Cela démontre à quel point la question tarifaire est centrale, et ce d’autant plus que la crise frappe de plein fouet le pouvoir d’achat des Séquano-Dionysiens.
Aujourd’hui, la forte augmentation des tarifs votée par le Conseil général va remettre en cause cette ambition.
Elle touchera toutes les catégories populaires, en particulier les classes moyennes, seuls les plus en difficulté étant épargnés. Ainsi 70% des familles seront touchées et 40% des familles subiront une hausse allant de 23% à 100%, soit entre 70 et 330 euros par enfant et par an.
Des familles nombreuses ou en difficulté ne pourront plus se permettre d’inscrire leurs enfants à la cantine. D’autres déjà fortement impactées par les différentes hausses des prélèvements, pourraient s’en éloigner favorisant l’évitement scolaire. Cela ne va pas dans le sens de la mixité sociale dans les collèges du département, pourtant au coeur des enjeux.
Sous la pression de notre groupe, des représentants des parents d’élèves et des enseignants, nous avons obtenu que les tranches les plus basses du quotient ne soient pas impactées par l’augmentation et que le prix maximum initialement proposé soit rabaissé de 5 à 4 euros. Nous soutenons aussi l’élargissement de la progressivité du dispositif par la création de nouvelles tranches de quotient. Ce qui explique que nous nous sommes finalement abstenus de manière très critique.
Cependant nous sommes encore loin du compte.
Sans être hostiles à revoir les tarifs de la restauration qui n’ont pas bougé depuis plusieurs années, nous continuons à penser que l’augmentation reste trop importante et entraînera une baisse de la fréquentation des cantines.
La mesure juste que nous avons proposée aurait été une augmentation se limitant à un prix maximal qui corresponde à la moitié du prix réel du repas ; cela aurait traduit notre volonté d’une solidarité pour tous.
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