photo: S. Ouradou

lundi 19 mars 2012

Oui aux collèges, sans résignation ni chantage aux partenariats public - privé (PPP) : notre groupe a donc voté contre les PPP

A ce jour, la somme due par l’Etat au département de la Seine Saint-Denis au titre des transferts de charge depuis 2004 a atteint le milliard à la fin 2011. Cette situation qui s’aggrave d’année en année, ampute le budget de notre département et ne permet plus à notre collectivité de répondre aux besoins des habitants, notamment en matière de construction, reconstruction et réhabilitation de collèges.

Pourtant, la question de la hausse de la démographie nous oblige à faire face à l’urgence et donc à prendre des décisions budgétaires lourdes au détriment d’autres investissements tout aussi importants.

Nous refusons de nous résigner à la méthode consistant à couper dans la culture, le sport, le social sans engager une bataille collective, citoyenne contre les véritables causes de cet étranglement budgétaire. De ce point de vue, nous ne partageons pas la position fataliste de Claude Bartolone et sa décision de recourir massivement aux partenariats public/privé dans le cadre du Plan Exceptionnel d’Investissement en faveur des collèges.

Nous avons dit dès octobre 2010 que nous refusions les PPP et que nous voulions travailler à d’autres solutions. Nous n’acceptons pas le chantage qui consiste à affirmer que si nous refusons les PPP il n’y aura pas de collèges construits et que nous en serions responsables. Nous considérons que la concertation de notre groupe, partie prenante de la majorité départementale était indispensable dès le départ de la réflexion et non quand le projet était ficelé. La concertation des syndicats d’enseignants et ceux du Conseil général, des associations de parents d’élèves a été insuffisante. Les inquiétudes, les demandes du Comité Technique Paritaire de notre collectivité, du Conseil Départemental de l’Education Nationale, opposés au recours aux partenariats privés, sont restées lettre morte.

Les solutions proposées aujourd’hui coûteront plus cher à notre collectivité que celles qui auraient pu être trouvées par le biais du service public si de véritables moyens avaient été mobilisés pour privilégier cette option. Pire, elles introduisent plus encore la sphère privée dans le secteur public alors que d’autres choix auraient été possibles.

En séance départementale, nos 13 élus ont donc voté contre le recours au PPP pour la rénovation et la construction des collèges.

lundi 12 mars 2012

Nous demandons le report de la séance du 15 mars du Conseil général sur les partenariats publics / privé

Le jeudi 15 mars 2012, les conseillers généraux de Seine Saint-Denis sont invités par le Président Bartolone à se prononcer sur l’approbation des contrats de partenariat public/privé pour la construction et la reconstruction de 12 collèges dans le département. Ce projet engagerait notre collectivité dans un investissement financier massif de 623 millions d’euros sur 20 ans.

Les partenariats public/privé ont été fortement critiqués dans la presse ou au sein des parlementaires de gauche et pour certains même, de droite. Des cas comme celui de l’Hôpital sud francilien de Corbeil-Essonnes témoignent de nombreuses dérives financières sur ce type de contrats. A l’étranger, le Royaume Uni ou le Canada, où le recours aux partenariats public/privé était largement privilégié depuis 20 ans, font machine arrière sur ce type de procédure, constatant une augmentation des prix allant jusqu’à 70% du budget initialement prévu.

Les arguments qui sont développés devant nous pour justifier malgré tout un recours au privé reposent sur 3 axes principaux :

- Il y aurait urgence à construire tous ces collèges au vu de l’extension démographique de notre département
- Les travaux en PPP seraient plus rapides
- Le recours au PPP serait moins cher que la Maîtrise d’Ouvrage Public et nous n’avons pas les moyens de payer plus.

A écouter ces arguments, on se demande pourquoi donc construire encore certains collèges en maîtrise d’ouvrage public si le privé offre des solutions plus rapides, moins chères et plus efficaces !

jeudi 9 février 2012

Rencontre-débat le 10 février - Budget départemental 2012: l'humain d'abord!


Je vous invite vraiment à venir discuter avec nous de la crise financière, de la dette, des choix gouvernementaux catastrophiques pour les Séquano-dionysiens et pour le budget départemental. Quelles conséquences pour notre vie quotidienne et comment proposons-nous à l'échelle du département des choix alternatifs pour éviter de faire payer aux habitants et aux familles les transferts non compensés de l'état ? A demain.


Le budget 2012 du Conseil général sera voté le 22 mars prochain dans un contexte plus difficile que jamais.

Le gouvernement accuse les collectivités de creuser les déficits publics alors qu’il fait monter le chômage et exploser la précarité, tout en ne compensant pas l’intégralité des dépenses issues des transferts de charge : c’est plus d’un milliard € que l’Etat doit à la Seine Saint Denis.

Pouvons-nous continuer nous à payer le RSA, l’ADPA et les allocations pour les personnes handicapées ? Aujourd’hui, pour le faire, ce sont les aides aux associations et aux équipements sportifs et culturels qui sont réduits ou supprimés.

Nous refusons de baisser les bras en nous contentant d’être à terme les gestionnaires d’une collectivité en faillite!

Nous refusons la réduction du taux de remboursement de la Carte Imagine R et de la carte Améthyste, la suppression des services importants pour la population, la construction de collèges en partenariat public privé trop coûteux pour le contribuable, la baisse des subventions aux associations et aux villes dans le domaine culturel et sportif.

La gestion de notre collectivité doit avant tout répondre aux besoins des femmes et des hommes de la Seine Saint-Denis. Le fatalisme et la soumission ne nous permettront pas d’y parvenir! Nous devons résister et construire des propositions alternatives.

Nous vous invitons donc à venir débattre avec nous, à nous exposer vos difficultés et vos attentes afin de construire ensemble les exigences de ce nouveau budget départemental :


Le vendredi 10 février 2012 à 18 h 30
A la salle Philippe Roux à la Courneuve
(Tramway Hôtel-de-ville de La Courneuve)


Avec les interventions de :

Henri Sterdyniac (économiste à l’Observatoire Français des Conjonctures économiques)
Gilles Poux (maire de La Courneuve)
Pierre Laporte et Gilles Garnier (président et vice-président du groupe front de gauche au Conseil général)

dimanche 29 janvier 2012

pour le budget départemental 2012: l'humain d'abord!

C’est la double peine pour les habitants de la Seine Saint Denis : trop souvent victimes de la précarité et des bas salaires, ils sont touchés en plus par la politique de casse des collectivités territoriales entreprise par le gouvernement Sarkozy. Son allégeance aux grands groupes financiers et bancaires se traduit par la privatisation des services publics rentables, la diminution des postes d’enseignants, la fermeture de services hospitaliers… brefs, par la réduction de tous les services publics.

Nous avions proposé, puis poussé Claude Bartolone à mener combat pour le département et il avait clamé haut et fort sa détermination avec son budget de révolte en 2010 et son budget militant en 2011. Un appel à une plus grande mobilisation de la population et des associations aurait certes été préférable à la campagne d’un homme seul, fut-il une personnalité nationale, mais cette campagne avait eu au moins le mérite de dénoncer cette situation et de montrer ce qu’il faudrait changer en 2012.

Mais pour 2012, alors que la situation du conseil général s’est considérablement aggravée, Claude Bartolone ne prévoit ni budget de révolte ni mobilisation citoyenne.

mardi 17 janvier 2012

Offrons aux collégiens l'enseignement et l'encadrement qu'ils méritent

Notre groupe partage avec la communauté éducative et les parents d’élèves un certain nombre d’inquiétudes concernant l’avenir des collèges de notre département.
En effet, nos divers échanges dans les Conseils d’Administration et les éléments fournis par les services du Conseil général concernant le budget des collèges 2012 révèlent par exemple la fin du fléchage des lignes consacrées aux transports des élèves pour les cours d’Education Physique et Sportive. Cette modification n’est pas sans soulever des problèmes puisqu’elle contraint les établissements à puiser dans leur fond de réserve pour continuer d’assurer ces postes budgétaires. Or, nous savons que certains d’entre eux sont déjà confrontés à des difficultés notables de trésorerie.

vendredi 6 janvier 2012

Bonne et heureuse année 2012 à toutes et tous !

Dionysiennes, Dionysiens, ami-e-s, collègues, lecteurs assidus ou occasionnels, je vous souhaite à tous une très bonne année 2012, pour vous et vos proches.
Mais pour que cette année soit la meilleure possible, nous aurons à nous indigner de ce monde qui tourne de moins en moins rond, nous devrons résister et lutter contre la politique du plus fort qui écrase tous les autres, nous devrons construire des propositions pour que l'homme revienne au centre de la politique et que ce ne soit plus la finance qui décide de nos vies.
Vous me trouverez toujours avec vous pour qu'ensemble nous bâtissions ce pays pour tous. Les élections présidentielles avec le Front de gauche, et législatives autour de la candidature de Patrick Braouezec seront l'occasion, pour nos villes populaires, de redonner confiance en une gauche de combat et de propositions et d'en finir avec la politique de Sarkozy.
Que ce soit à la ville de Saint-Denis ou au Conseil général, je continuerai avec vous à oeuvrer pour la solidarité, pour le vivre-ensemble, pour une ville pour tous, pour un quotidien meilleur.

Amicalement, Florence


mardi 13 décembre 2011

Contre les plans d’austérité injustes, dangereux pour l’activité et l’emploi, inefficaces pour réduire la dette

Voici le voeu que nous avons adopté au dernier conseil municipal du 24 novembre. Il demande le retrait des mesures injustes du plan Sarkozy - Fillon qui aura un impact social très grave pour tous les habitants de Saint-Denis. Il encourage de plus les Dionysiens à participer à l'action de ce mardi 13 décembre, à l'initiative des organisations syndicales CFDT, CGT, FSU et UNSA, et à rejoindre à 13h la manifestation de la place Saint-Augustin à la Concorde. Un départ collectif aura lieu à 12h15 de la Bourse du travail de Saint-Denis.

Le Conseil Municipal,

Vu le plan de retour à « l’équilibre des Finances publiques » présenté par le Premier Ministre
CONSIDERANT QUE :
·        les déficits des finances publiques de la France sont pour une large part dus aux choix de politique économique et fiscale décidés par les gouvernements depuis 2002 et notamment au paquet fiscal et au bouclier fiscal, dont le coût est de 15 milliards par an.
·        ces politiques ont été défavorables à la croissance et à l’emploi d’une part et fondées sur des avantages fiscaux exorbitants accordés aux foyers fiscaux les plus riches ainsi qu’aux grandes entreprises d’autre part, privant ainsi l’Etat de ressources essentielles à l’équilibre de son budget.
·        les mesures récemment annoncées par le Gouvernement sont de nature à ralentir encore plus l’activité économique et ne reviennent pas, ou que très partiellement, sur des choix fiscaux socialement injustes.
·        en particulier que ces mesures comportent des contributions supplémentaires demandées aux foyers modestes (baisse de la couverture santé ; baisse des aides au logement et à la famille ; baisse des droits à la liquidation des retraites ; augmentation des impôts).
·        les banques, responsables de la crise financière actuelle de par leur stratégie spéculative insensée, ont bénéficié d’aides massives de l’Etat et qu’elles ont ainsi pu redresser leurs comptes et réaliser des bénéfices considérables ; qu’il est donc anormal qu’elles ne soient pas prioritairement mises à contribution dans le plan annoncé.
·        les profits des groupes du CAC 40 sont au premier semestre 2011 de 46,2 milliards d’euros, en hausse de 10% sur 2010 et qu’il existe donc des capacités de contributions plus fortes de la part des entreprises concernées.
Constatant l’ampleur de l’injustice des mesures prises et leur inefficacité dans la durée dès lors qu’elles risquent même d’engendrer une récession économique qui toucherait principalement les couches populaires et moyennes.